Dans cet essai portant sur la poésie, l'auteur cherche à développer sa pensée en prenant appui sur ses lectures. Des classiques l'ont nourri ; des poètes l'ont conduit à développer sa propre poétique : de Du Bellay à Fénelon, de Baudelaire aux surréalistes, des modernes d'hier à de plus récents, entre autres Caillois, Melançon et Bonnefoy. S'il s'attarde aux réflexions de quelques écrivains anciens et découvre leur étonnante actualité, il s'intéresse davantage encore au travail de ses contemporains. Dans la tendance qu'ont certains à magnifier la poésie, il perçoit des enthousiasmes discutables. Il juge qu'on prête à la poésie des prestiges relevant parfois de la prestidigitation. Il s'en étonne. Des nues où certains persistent à établir le royaume de la poésie, il la fait redescendre sur terre, attendant de sa désacralisation des résultats moins nébuleux.