Une eau malfaisante sème la désolation?La source au fond du jardin était son seul trésor. Elle l'avait toujours été d'ailleurs. Avant les événements et encore maintenant. Où aurait-elle trouvé de l'eau sinon ? C'était bien la seule source du village et elle n'avait pas envie d'aller voir si celle du village voisin donnait encore. Elle avait entendu dire que les soldats l'avaient bouchée, condamnée. Les mêmes qui voulaient l'expulser. Mais ils ne l'avaient pas eue. Ni elle ni son eau.Louisa Kern possède la puissance d'évocation si nécessaire pour raconter une histoire en quelques pages, l'histoire d'une résistance désespérée contre la Malfaisante?Une nouvelle noire au goût amer qui ravira les amateurs du genre !EXTRAITC'était pas faute d'avoir des exemples à montrer. Elle les avait menés voir les tombes de ses sept enfants morts avant leur première année. Et encore, elle n'avait pas parlé de ceux qu'étaient si mal formés qu'ils étaient morts avant, dans son ventre. Elle avait de la pudeur, et aussi elle n'arrivait pas vraiment à se souvenir de toutes les fois. Combien de fois son ventre s'était-il mis à saigner trop tôt ? Combien de trous dans la terre le vieux avait-il dû creuser, sans même prendre la peine de trouver un nom à inscrire sur un bout de bois ou une pierre ? Pas la peine, les sept qui avaient eu un nom s'étaient finalement retrouvés dans un trou tout pareil. Tout comme le vieux. Et ça, c'était son oeuvre à la malfaisante, elle le savait, elle en était sûre. La sournoise qui paraissait si pure.À PROPOS DE L'AUTEURNée à Paris, Louisa Kern vit aujourd'hui dans le sud de la France. Elle a expérimenté des boulots qui n'ont pas grand-chose à voir les uns avec les autres, puisqu'elle est passée du conseil dans l'industrie lourde à l'enseignement spécialisé auprès de jeunes handicapés. Mais depuis toujours ou presque, elle a gardé la même façon de se dégrisailler le quotidien en écrivant des histoires.
Une eau malfaisante seme la desolation...La source au fond du jardin etait son seul tresor. Elle l'avait toujours ete d'ailleurs. Avant les evenements et encore maintenant. Ou aurait-elle trouve de l'eau sinon ? C'etait bien la seule source du village et elle n'avait pas envie d'aller voir si celle du village voisin donnait encore. Elle avait entendu dire que les soldats l'avaient bouchee, condamnee. Les memes qui voulaient l'expulser. Mais ils ne l'avaient pas eue. Ni elle ni son eau.Louisa Kern possede la puissance d'evocation si necessaire pour raconter une histoire en quelques pages, l'histoire d'une resistance desesperee contre la Malfaisante...Une nouvelle noire au gout amer qui ravira les amateurs du genre !EXTRAITC'etait pas faute d'avoir des exemples a montrer. Elle les avait menes voir les tombes de ses sept enfants morts avant leur premiere annee. Et encore, elle n'avait pas parle de ceux qu'etaient si mal formes qu'ils etaient morts avant, dans son ventre. Elle avait de la pudeur, et aussi elle n'arrivait pas vraiment a se souvenir de toutes les fois. Combien de fois son ventre s'etait-il mis a saigner trop tot ? Combien de trous dans la terre le vieux avait-il du creuser, sans meme prendre la peine de trouver un nom a inscrire sur un bout de bois ou une pierre ? Pas la peine, les sept qui avaient eu un nom s'etaient finalement retrouves dans un trou tout pareil. Tout comme le vieux. Et ca, c'etait son oeuvre a la malfaisante, elle le savait, elle en etait sure. La sournoise qui paraissait si pure.A PROPOS DE L'AUTEURNee a Paris, Louisa Kern vit aujourd'hui dans le sud de la France. Elle a experimente des boulots qui n'ont pas grand-chose a voir les uns avec les autres, puisqu'elle est passee du conseil dans l'industrie lourde a l'enseignement specialise aupres de jeunes handicapes. Mais depuis toujours ou presque, elle a garde la meme facon de se degrisailler le quotidien en ecrivant des histoires. Tres fiere de faire partie des auteurs Ska, elle a deja publie sous format papier des nouvelles dans des recueils collectifs, puis un roman jeunesse, Fatou n'a qu'une jambe, aux editions Caiman et un album, Saudade di Mar, aux editions Grandir. Publier sous format electronique est a peu pres la seule activite hyper tendance qu'elle pratique. Pour le reste, avouons-le franchement, Louisa Kern ne porte aucun tatouage et ne danse pas la zumba. (...Mais le format electronique, c'est chic !)